Ma robe rouge est toute sale.
Mes composants de cyborg ont des traces de sang.
Les fils de fer barbelé partout sur mon corps sont toujours présents.
J’ai l’impression qu’ils compressent ma peau, sans toutefois faire jaillir le sang.
Je suis dans un village abandonné.
Enfin, presque, car il y a des zombies, des Hantés partout.
Un brouillard épais est là, ce qui camoufle ma présence.
J’entre dans une maison à deux étages pour trouver quelque chose, n’importe quoi, qui peut m’aider à quitter le STEM.
Soudain, j’entends un grognement.
Il y a un Hanté dans la pièce voisine.
J’allais quitter la pièce où je me trouve quand le zombie défonce la porte et il me poursuit.
Mon cœur accélère.
Je cours pour aller au premier étage et je trouve un garde-robe.
Je me cache à l’intérieur.
Quelques secondes plus tard, Ruvik manifeste sa présence.
Lui qui était resté silencieux depuis si longtemps.
<Pourquoi?> Résonne sa voix dans mon esprit.
Même si je ne veux pas, je rougis au son de sa voix.
<Ruvik, ce n’est pas le moment.>
<Pourquoi?> Me demande-t-il à nouveau.
C’est une étrange question. Je soupire doucement.
<Pourquoi tu me hais?>
J’entends les pas du Hanté qui approche.
<Quoi? Je ne te hais pas.>
Je ne sais plus si c’est la vérité ou un mensonge. Ruvik est un ennemi, je le sais, mais je me sens étrange quand il me parle. Est-ce de l’attraction?
<Alors pourquoi ne m’aimes-tu pas?>
<Je t’ai déjà expliqué pourquoi. Tu es diabolique.>
<Je ne comprends pas. Ho…ta…ru. Je…>
<As-tu oublié? Tu ne sais même pas si tu ressens de l’amour ou de la haine pour moi!>
Le Hanté est devant le garde-robe. Je retiens mon souffle.
<Ce n’est pas vrai. Je sais quel est ce sentiment maintenant.>
Le zombie cogne sur le garde-robe en grognant. Je me retiens de sursauter.
<C’est l’amour. L’Amour. Ho…ta…ru. Je t’aime.>
Ruvik continue de parler de son amour pour moi, mais je ne l’écoute pas.
Je reste concentré sur le Hanté.
Il cogne encore le garde-robe et il s’éloigne. Je peux recommencer à souffler.
<Ho…ta…ru… Ne m’ignore pas.>
Je soupire de frustration.
<Ruvik! Je n’avais pas le temps de t’écouter. J’étais en danger! J’aurais pu me faire tuer!>
Il ne semble pas me comprendre. Selon lui, rien ne peut me faire du mal.
<Ah oui? Je ne peux pas me transformer, je n’ai pas d’arme, et ces monstres sont partout!>
Depuis que j’ai quitté le manoir, je n’ai fait que me cacher, fuir ces choses.
<Je te protège, Ho…ta…ru.>
<Et cesse de dire mon nom comme ça, s’il te plait!>
La voix de Ruvik se tait pendant un instant.
<Désolé, Ho…Hotaru.>
Je soupire à nouveau. Il dit qu’il me protège, mais il n’a jamais rien fait contre les Hantés.
Je sors du garde-robe. Je me sens frustrée, mais je rougis quand même.
Après tout, Ruvik s’est excusé.